13 octobre 2008

MAAF gigote sur sa chaise

Je ne sais pas si c'est toujours efficace, mais les dernières productions publicitaires de la Mutuelle des Artisans font pas cher, voire cheap, surtout du côté de la follow-up copy.
Bien sûr, quand on perd son comédien titre, on a bien des raisons d'être déstabilisé. Toutefois, the show must go on dans la pub aussi et il convient de ne pas se montrer déstabilisé.
Le nouveau patron de la MAAF, avec ses cheveux orange, je l'aimais mieux chez Haribo, avec son petit déhanchement il était parfait.
Le nouveau client de la MAAF, il nous fait un come-back après une apparition éclair de notre très cher Daniel Prévost (voir le post sur Magasins U), et, franchement, il ne le fait pas.
Les danseuses, c'est la totale. Sous prétexte de faire évoluer l'identité graphique en ajoutant du rouge, couleur préférée du nouveau patron, les voici rhabillées pour l'hiver avec des nippes que je ne mettrais pas pour faire mon ménage. En plus, on les a affublées de chignons genre chou chinois du plus vilain effet, surtout surmontés de boîtes à camembert recouvertes de tissu aux couleurs (moches, je crois l'avoir déjà fait comprendre) de la marque.
Bref, la MAAF gigote sur sa chaise comme si elle avait une envie pressante : de changer de directeur du marketing, d'agence de pub, d'équipe créative ? S'ils ont besoin de quelqu'un pour écrire un brief pour la prochaine campagne, qu'ils me contactent, je trouverai du temps dans mon planning.

31 mars 2008

RATP & SNCF même combat

Il y a des annonceurs qui savent bien dépenser notre argent. SNCF & RATP en font partie.

La SNCF, il y a quelques mois, juste après les grosses grèves, quand les cicatrices étaient encore rouges, douloureuses et boursoufflées sur nos cartes orange, nous avait sorti un film apparemment institutionnel qui se passait dans des contrées très, très lointaines, sûrement pas desservies par le moindre dur, encore moins par la SNCF. C'était sûrement pour faire la nique à AIR FRANCE et ses beaux spots planants, mais c'était surtout pour nous faire savoir que, pendant les grèves, les responsables de la pub travaillaient d'arrache-pied avec leur chère, très chère agence.
Ensuite, plus récemment, c'est le TGV qui s'y est collé avec 3 films : un pauvre garçon alternativement bloqué devant la gare par un méga chewing-gum englué à ses basques, une attaque de touristes entraînant irrésistiblement le même gars dans leur car ou une noyade d'icelui dans une mousse genre débordement de machine à laver. J'ai eu bien du mal à comprendre le message et je suis arrivée aux propositions suivantes :
  1. il n'y a que les crétins qui prennent l'avion, mais on n'a pas le droit de le dire;
  2. si vous payez plein pot vos billets de train parce que vous n'êtes pas fichus de réserver longtemps à l'avance, c'est bien fait pour vous, mais on n'a pas le droit de le dire.
Encore plus récemment, c'est voyagesSNCF.com qui a pris la parole avec deux films dont Monsieur Pépy est tellement fier qu'il a payé pour qu'un mini-site en fasse l'apologie.
L'un se passe dans une école de coiffure et l'autre dans une usine de jouets.
Je dois être plus débile que la moyenne parce que je ne vois dans ces saynètes tragi-comiques qu'une joke entre l'agence et le client. J'imagine que le client a dit : "nos études de notoriété sont merdiques, il n'y pas un Français sur 10 qui sache qu'on vend autre chose que des billets de train" et que l'agence a répondu : "pour installer la notoriété de votre offre, cher client, on va faire du guignol branchouille, ça va vous coûter un peu de sous mais y a que ça qui marche".

Pour ne pas mourir idiote, je suis allée sur ce site d'une lenteur désespérante (pas bon pour l'image, ça, Monsieur Pépy), même pas fini (le salon de coiffure à 'ouverture imminente', c'est pas bon pour l'image, ça, Monsieur Pépy), agrémenté de personnages pathétiques (pas bon pour l'image, ça, Monsieur Pépy) et nanti d'une boutique présentant des objets improbables (qui va acheter des chants de Noël au printemps ?).
Alors j'ai repensé au litige commercial que j'ai eu fin 2007 avec voyagesSNCF.com (bugs sur le site, tarifs fantaisistes, service clients impoli...) qui m'a valu, 6 semaines après mon recommandé avec AR, enfin, une réponse sous forme de fin de non-recevoir d'une mauvaise foi effarante. A l'époque, je m'étais dit que la SNCF n'avait pas encore compris les règles de base de la relation commerciale avec ses clients (savoir dire OUI). Aujourd'hui, en voyant les campagnes sorties par ses agences, je me dis en plus que la SNCF n'a pas non plus compris les règles de base de la relation commerciale avec ses fournisseurs (savoir dire NON).

Enfin, il paraît que la RATP est toute contente de revenir aux antennes de la télévision. Comme quoi, la vraie pub, celle qui passe à la télé - ads on telly -, y a que ça de vrai !
Bref, qu'on se le dise, le réseau RATP est désormais encore plus excitant que le net, parce que c'est pas du virtuel, c'est du vrai de vrai dans la vie. Et pour vous le démontrer, on va faire du virtuel parce que c'est plus excitant que le vrai de vrai dans la vie.
Que ceux qui ont compris ce raisonnement par l'absurde m'envoient un petit mail, ça me fera plaisir.



9 mars 2008

Quand la tomate est cool

J'ai déjà dit que je n'avais pas une grande passion pour la pub des grandes surfaces. De l'eau à mon moulin la radio m'a fourni cette semaine. Un spot pour Champion.
"Quand la tomate est cool, ça roucoule au potager".
A pleurer, de rire ou de rage ?

15 février 2008

Les pubeurs sur Arte

Hier soir, en zappant après ma série, je suis tombée par hasard sur une émission d'Arte vieille de 18 mois qui donnait la parole à des publicitaires. Quelques uns ont retenu mon attention : Michel Gondry, réalisateur de beaux fims Air France, qui sait manifestement se servir des deux lobes de son cerveau, Benoît Devarrieux, plutôt pragmatique, Thomas Stern (FCB) illustration qu'il y a une vie après l'agrégation de philosophie, Rémi Babinet (BETC), étonnamment en creux, le Suisse von Matt (Jung von Matt) lui-même emblème de son agence allemande (un cheval de Troie : en gros la conquête dans un bel emballage), Hegarty (BBH) anglissime et donc crispant à souhait... j'ai passé un très heureux moment.

Kinder, de mieux en mieux

Il y a quelques années, les pubs Kinder ressemblaient à des réclames pour lessives : didactiques, éducatives, rationnelles, déculpabilisantes, nutritionnelles... Depuis, plein de gens ont imité cette tendance à essayer de persuader les mamans qu'elles ne pourrissent pas leur enfant en leur faisant absorber des gras-sucrés. Bref, aujourd'hui, probablement parce que Ferrero France a su arracher de haute lutte de n'être plus assujettie aux tristes adaptations de campagnes internationales qui n'avaient pour vertu que de préserver le porte-monnaie de l'annonceur, enfin on peut voir quelques joyeux moments d'enfance de Nutella à Kinder.
Moi, j'adore ces petits jeux de mots mis en image : casser les pieds, mener en bateau, être sur un petit nuage... un vrai petit bijou. Pour autant que je sache, les enfants aiment aussi !

8 février 2008

Axe en chocolat

Les marques de chocolat traduisent souvent l'irrésistible gourmandise en scènes de sensualité plus ou moins torrides (voir le dernier Nestlé Noir, par exemple).
Axe, le héraut de la séduction phéromonale,
vient de leur rendre la pareille avec un nouveau spot qui met en scène des femmes qui se jettent sur l'homme Axé, transformé pour l'occasion en bonhomme de chocolat, pour en croquer un morceau.
Je me demande si cette inversion de proposition n'est pas une fausse bonne idée.
Quand on vend du chocolat, on vend une expérience sensorielle complète : bien qu'il n'y ait pas d'odeurs à la télé, les publicitaires savent très bien faire passer les expériences olfactive et visuelle mêlées, prometteuses de goût (et plus si affinité).
Là, je reste sur ma faim (c'est le cas de le dire) : l'attrait visuel de ce pauvre garçon est très, très loin de celui gros plans salivants que l'industrie chocolatière nous déverse au ralenti depuis des décennies !
Alors, je ne crois pas qu'il sente si bon, c'est aussi bête que cela.
L'exécution de ce film est pitoyablement médiocre mais je crois que ce n'est pas la seule raison pour laquelle ce spot est très inférieur à ceux qui l'ont précédé. Unilever s'en apercevra très vite, si ce n'est déjà fait.

5 février 2008

Lune de Miel : ça fait pitié

Bzz bz bzbz... la marche de Mendelsohn à la sauce mielleuse... ça dégouline, ça poisse, ça pigle (comme on dit dans la Loire). C'en est presque à souhaiter que toutes les abeilles de France et de Navarre soient zigouillées à coups de Gaucho pour ne plus assister à ce pitoyable spectacle tartiné par Lune de Miel.

Estelle Saint Bris & Soel

Ces deux-là sont bien acoquinés : dès la première seconde, je suis chez Gan, pas de doute, et je m'y trouve bien, même quand la bourse dégringole et que certaine banque me démontre que je ne serai jamais un winner, vu qu'ils sont trop forts, dans la finance.
Graphisme impeccable d'Estelle Saint Bris jazzé chez Soel, ils ont tout bon.

Mame Michu et les bonbecs en tête de caisse

C'est quoi, cette idiotie de nous enlever les bonbecs aux caisses des magasins ? De toutes façons, les gosses ne les aiment pas, c'est tout des trucs sans sucre ! Et puis, moi, ça me fait patienter de me demander si les argousiers poussent en Suisse chez Ricola, d'admirer la créativité des nouveaux écrins qui valent sûrement plus cher que les tablettes Hollywood qu'ils emballent, de me demander pourquoi les gars de chez Mentos ne sont pas venus depuis 3 semaines pour recharger le rayon, de résister avec bravoure à la tentation d'ouvrir tout de suite un étui de Werthers.

Cocktail algues et fougères

J'adore cette fille attifée comme une soixante-huitarde qui nous dit : "c'est pas bon !". Une grande actrice à mon goût, suggestive, mesurée, parfaite illustratrice de l'understatement cher aux Britanniques.
Ce qui m'ennuie, c'est qu'elle est trop bonne comédienne : il m'a fallu un véritable effort et une forte répétition pour retenir le nom de la marque. Bon, je vous le dis parce que j'ai vérifié hier soir, c'est Gerblé.

Soup'U, sous-pull

Est-ce Daniel Prévost qui conçoit les messages des magasins U ?
Quoiqu'il en soit, ce garçon est un génie de la pub.
La preuve, c'est que les assureurs en collants verts l'ont appelé à la rescousse pour dire leur fameux "je l'aurai, un jour, je l'aurai", comme s'il suffisait de mettre un vernis brillant sur une croûte pour en faire un tableau de maître.
Pour en revenir aux Nouveaux Commerçants, leurs spots sont les seules pubs de la grande distribution que je regarde et que j'écoute. La plupart des autres, je me contente de les voir et entendre.
J'avais craint le pire à l'annonce de l'accession du commerce aux écrans télé, et je n'ai pas été déçue : certaines enseignes devraient se cantonner aux promos en boîtes aux lettres.
Et alors, dans le spot Soup'U, Comment ont-ils fait pour que la petite mignonne au sous-pull vert ait les cheveux en l'air ?

Mame Michu a dit

Je viens de lire dans la presse que 9 Français sur 10 sont favorables aux messages sanitaires apparus depuis un an dans les pubs alimentaires, mais que 8 sur 10 n'ont rien changé à leurs habitudes. Du coup, je me dis que :
  • le matraquage a encore de beaux jours devant lui, c'est sûrement une bonne nouvelle pour les publicitaires de savoir que ces messages gênent si peu de gens
  • vu le nombre de fois où on nous a répété de ne pas nous goinfrer (après l'interdiction des cuites, des clopes, de la vitesse au volant et des rapports non protégés), la société de non-consommation n'est pas pour demain !
  • va-t-on bientôt nous demander de rester en apnée pour ne pas rejeter trop de CO2 dans l'atmosphère ?

Mame Michu

Mame Michu est la rédactrice en chef de la rubrique éponyme. Elle donne son avis sur l'actualité de la pub , forcément, ça la concerne :
  1. c'est une ménagère qui consomme de la pub à gogo
  2. elle fait ses courses, elle est cliente, elle est reine
  3. profitez-en : son opinion est libre de toute entrave, en particulier de toute interprétation par quelconque institut d'études

4 février 2008

ça fait pitié !

Je pense que 'ça fait pitié' sera une rubrique récurrente, celle des pubs qui vont peine à voir, et encore plus à revoir.