31 mars 2008

RATP & SNCF même combat

Il y a des annonceurs qui savent bien dépenser notre argent. SNCF & RATP en font partie.

La SNCF, il y a quelques mois, juste après les grosses grèves, quand les cicatrices étaient encore rouges, douloureuses et boursoufflées sur nos cartes orange, nous avait sorti un film apparemment institutionnel qui se passait dans des contrées très, très lointaines, sûrement pas desservies par le moindre dur, encore moins par la SNCF. C'était sûrement pour faire la nique à AIR FRANCE et ses beaux spots planants, mais c'était surtout pour nous faire savoir que, pendant les grèves, les responsables de la pub travaillaient d'arrache-pied avec leur chère, très chère agence.
Ensuite, plus récemment, c'est le TGV qui s'y est collé avec 3 films : un pauvre garçon alternativement bloqué devant la gare par un méga chewing-gum englué à ses basques, une attaque de touristes entraînant irrésistiblement le même gars dans leur car ou une noyade d'icelui dans une mousse genre débordement de machine à laver. J'ai eu bien du mal à comprendre le message et je suis arrivée aux propositions suivantes :
  1. il n'y a que les crétins qui prennent l'avion, mais on n'a pas le droit de le dire;
  2. si vous payez plein pot vos billets de train parce que vous n'êtes pas fichus de réserver longtemps à l'avance, c'est bien fait pour vous, mais on n'a pas le droit de le dire.
Encore plus récemment, c'est voyagesSNCF.com qui a pris la parole avec deux films dont Monsieur Pépy est tellement fier qu'il a payé pour qu'un mini-site en fasse l'apologie.
L'un se passe dans une école de coiffure et l'autre dans une usine de jouets.
Je dois être plus débile que la moyenne parce que je ne vois dans ces saynètes tragi-comiques qu'une joke entre l'agence et le client. J'imagine que le client a dit : "nos études de notoriété sont merdiques, il n'y pas un Français sur 10 qui sache qu'on vend autre chose que des billets de train" et que l'agence a répondu : "pour installer la notoriété de votre offre, cher client, on va faire du guignol branchouille, ça va vous coûter un peu de sous mais y a que ça qui marche".

Pour ne pas mourir idiote, je suis allée sur ce site d'une lenteur désespérante (pas bon pour l'image, ça, Monsieur Pépy), même pas fini (le salon de coiffure à 'ouverture imminente', c'est pas bon pour l'image, ça, Monsieur Pépy), agrémenté de personnages pathétiques (pas bon pour l'image, ça, Monsieur Pépy) et nanti d'une boutique présentant des objets improbables (qui va acheter des chants de Noël au printemps ?).
Alors j'ai repensé au litige commercial que j'ai eu fin 2007 avec voyagesSNCF.com (bugs sur le site, tarifs fantaisistes, service clients impoli...) qui m'a valu, 6 semaines après mon recommandé avec AR, enfin, une réponse sous forme de fin de non-recevoir d'une mauvaise foi effarante. A l'époque, je m'étais dit que la SNCF n'avait pas encore compris les règles de base de la relation commerciale avec ses clients (savoir dire OUI). Aujourd'hui, en voyant les campagnes sorties par ses agences, je me dis en plus que la SNCF n'a pas non plus compris les règles de base de la relation commerciale avec ses fournisseurs (savoir dire NON).

Enfin, il paraît que la RATP est toute contente de revenir aux antennes de la télévision. Comme quoi, la vraie pub, celle qui passe à la télé - ads on telly -, y a que ça de vrai !
Bref, qu'on se le dise, le réseau RATP est désormais encore plus excitant que le net, parce que c'est pas du virtuel, c'est du vrai de vrai dans la vie. Et pour vous le démontrer, on va faire du virtuel parce que c'est plus excitant que le vrai de vrai dans la vie.
Que ceux qui ont compris ce raisonnement par l'absurde m'envoient un petit mail, ça me fera plaisir.



9 mars 2008

Quand la tomate est cool

J'ai déjà dit que je n'avais pas une grande passion pour la pub des grandes surfaces. De l'eau à mon moulin la radio m'a fourni cette semaine. Un spot pour Champion.
"Quand la tomate est cool, ça roucoule au potager".
A pleurer, de rire ou de rage ?